Guerre Argienne (153 AUC)

1er semestre 153 AUC
La guerre est déclarée entre Sparte et Argos! La vieille rivalité entre ces deux cités et l'alliance récente des Arcadiens avec les Spartiates ont semble-t-il rendu ce développement inévitable. Invoquant le soutien d'Argos aux Messéniens en révolte, il y a plus de cinquante ans, la cité lacédémonienne a déclaré la guerre à Argos, réclamant l'organisation d'une lutte en bonne et due forme des deux armées dans les fertiles plaines de Thyrea, en Cynurie, depuis longtemps la pomme de discorde dans les relations entre ces deux cités.
Avec la fin de l'hiver, c'est l'armée Spartiate qui prend l'initiative, et passe de Laconie en Cynurie, avec une armée considérable de près de 6.000 hommes, dont plus de 5.000 des fameux soldats de l'infanterie lourde spartiate, hautement motivés par des prophéties favorables de la Pythie. Face à cela, les Argiens n'ont qu'un peu plus de 4.000 hommes à opposer, quoique leurs hoplites soient également renommés dans toute la Grèce. Cependant, grâce aux rumeurs en provenance de Laconie et à la déclaration de guerre précoce des Spartiates, et au prix d'une contribution extraordinaire de chaque citoyen d'Argos, ils ont pu renforcer leur armée de 3.600 soldats-citoyens, en y ajoutant 200 mercenaires crétois, pour l'essentiel des archers connus pour leur étonnante précision au tir, et 100 cavaliers Thessaliens, sous leur commandant d'Aristagoras de Larissa.

Se sachant en infériorité numérique, et confrontés à une avancée rapide des Spartiates, les soldats d'Argos prennent position sur la rive nord de la rivière Tanos, jadis la frontière entre Argos et Sparte, grossie par les précipitations sur le mont Parnon, et laissent les Spartiates investir la plus grande partie de la Cynurie sans combattre. Finalement, les deux armées se font face à Thyrea, de part et d'autre de la rivière. Lassés par l'attitude défensive des Argiens, les Spartiates décident de forcer le passage du torrent, qui reste peu profond. Un corps central le fait au niveau du guet traditionnellement pratiqué, tandis que deux unités sur les ailes cherchent à prendre en tenaille la force Argienne.

Un choc terrible se produit au centre entre le gros des deux phalanges, où les soldats superbement entrainés de Sparte se heurtent à la splendide maîtrise des tactiques hoplitiques d'Argos. Pendant près d'une heure, les deux phalanges se poussent et se contre-poussent, dans un effort surhumain, jusqu'à ce que les effectifs supérieurs des Spartiates commencent à forcer lentement mais sûrement les Argiens à reculer.

Sur l'aile gauche, les cavaliers et l'infanterie d'élite des spartiates, en formation de double épaisseur, se heurtent à une force d'hoplites retranchés sur la ravine du fleuve. Un combat long et sanglant s'engage pour le contrôle de la rive, dont les Spartiates ne sortent victorieux qu'au prix de lourdes pertes. Ils se retournent alors, et tombent sur le flanc de la phalange Argienne, y infligeant des dégâts considérables.

Sur l'aile droite, cependant, les forces Spartiates tentent d'enfoncer la position tenue par les hommes du mercenaire Aristagoras de Larissa. Le rusé Thessalien a délibérément sapé la berge boueuse, qui s'effrite et s’écroule au fur à mesure que ses ennemis tentent de l'escalader. Ces derniers deviennent alors des proies faciles pour les redoutables archers crétois, qui infligent de lourdes pertes aux Spartiates. Finalement, après une heure de lutte, l'aile gauche des Spartes rompt le combat, et fuit - seule la présence du torrent empêche les cavaliers d'Aristagoras de les poursuivre. Au lieu de cela, les mercenaires pivotent, et attaquent le flanc de la phalange Spartiate.

Une situation confuse s'ensuit alors, la discipline des deux phalanges se fissurant. Pris sur les côtés par les Spartiates, les Argiens reculent de plus en plus, mais, pendant ce temps, les flèches des mercenaires crêtois, tirées depuis le flanc non-protégé des Lacédémoniens, font régner le chaos dans la formation dense de ces derniers. Finalement, cependant, à la fin de la journée, ce sont les Argiens, toujours numériquement en infériorité, qui cèdent les premiers. Leur phalange se désagrège graduellement, jusqu'à ce que le stratège Argien ne fasse sonner la retraite vers les murs d'Argos. Epuisés par les combats, et incapables de contester la supériorité de la cavalerie Argienne et Thessalienne, les Spartiates ne poursuivent pas. Par contre, ils tiennent le champ de bataille, et la Cynurie.

Pertes Spartiates:
800 soldats d'infanterie
75 cavaliers

Pertes Argiennes:
1.150 soldats d'infanterie
25 cavaliers argiens
25 cavaliers thessaliens