Invasions dans l'ouest (1573-1575)
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Invasions dans l'ouest (1573-1575)
2nd semestre 1573
Hizen
Alors que dans l'est du pays la guerre fait rage, le clan Otomo entame la conquête des derniers clans mineurs situés à proximité de son territoire: deux importantes armées attaquent les clans Nabeshima et So, sans déclaration de guerre ni même justification sommaire. A Kyushu, ce sont près de 19.000 hommes qui passent la frontière de Hizen et marchent sur Saga, la plus grande ville de la province, pendant qu'une flotte forte de 3.000 hommes entame un blocus du port de Nagasaki, où une petite garnison espagnole a été installée à l'abri d'un fortin et des canons du gallion San Esteban. En parallèle, 4.400 hommes épaulés par pas moins de 165 navires attaquent Tsushima, la province principale du clan So. Enfin, une force de soutien de 2.000 hommes des Ito est arrivée à Chikugo et attend là-bas des ordres.
A Hizen, les Nabeshima ont passé les dernières années à se préparer à l'inévitable invasion. Les forts sont bien approvisionnés, l'armée a bénéfié d'un entraînement continu, et les dernières négociations diplomatiques ont apporté au daimyo, outre l'aide des espagnols avides de contester le marché japonais aux portuguais, une grande quantité d'or d'origine non-identifiée. Equipée d'arquebuses modernes et déterminée, l'armée Nabeshima, qui atteint péniblement presque 5.000 hommes, n'en est pas moins dans une situation critique d'infériorité numérique et stratégique. Outre les fortins édifiés le long de la rivière frontalière, le daimyo Nabeshima compte notamment sur la défense de Saga, le château familial historique du clan Nabeshima, d'où était jadis parti le soulèvement contre les Shoni, et la jeune place forte de Nagasaki, dans le sud-ouest de la province, en guise de dernier bastion.
Ce sont près de 10.000 hommes qui se présent dans le sud-est d'Hizen, commandés par Otomo Sorin lui-même. Endurcis et avides, ces soldats attaquent les fortins et parviennent à franchir le fleuve, infligeant quelques pertes aux garnisons avant que celles-ci ne parviennent à se replier vers Saga. Cette forteresse, disposant d'une solide double-enceinte dont les travaux remontent aux Shoni et aux Ryuzoji, semble a même de se défendre pendant quelques temps contre les assaillants, notamment grâce aux teppo des défenseurs. Toutefois, le seigneur Nabeshima a préféré ne pas se laisser enfermer dans la place, et est demeuré dehors avec plus de la moitié de son armée; il oblique vers le nord, où avance une deuxième force Otomo, plus petite, forte de 8.000 hommes et progressant à travers les bois et collines du nord de Hizen. Au cours de plusieurs combats dans la région, ces derniers éprouvent des pertes significatives, leurs tentatives de mise en place d'embuscades se retournant souvent contre eux, les locaux connaissant mieux les lieux. Finalement, cette armée continue son avancée vers Saga, où entre-temps Sorin a mis le siège.
Il faut plus d'un mois pour que les Otomo, malgré leur artillerie, parviennent à percer les défenses de Saga. La ville est prise d'assaut au prix de pertes importantes des deux côtés. Les derniers samourais Nabeshima défendant la place effectuent le suicide rituel, avec leurs familles. Le reste des troupes du fort dépose les armes.
Pendant ce temps, Nabeshima Naoshige demeure vivant, avec plus de la moitié de son armée il fuit vers l'ouest et établit des défenses dans la péninsule de Nagasaki, ville où il dispose d'un autre château, renforcé à préesnt par la présence d'un fort espagnol tout proche, ce dernier défendant le comptoir commercial de Sa Majesté.
L'artillerie de espagnols se compose de 10 couleuvrines épaulées par 20 demi-couleuvrines, plus légères et dotées d'une cadence de tir supérieure. En plus de cela, le San Esteban est équipé, en sus de son artillerie normale, de plusieurs saker, rustiques et puissants. Malgré sa petite taille, la garnison du fort espagnol montre par son organisation et sa préparation que cette position est le fruit de décennies d'experience en matire de combat contre des armées supérieures en nombre. Les Otomo, pendant ce temps, investissent l'essentiel de Hizen avec des pertes faibles, principalement en raison de l'impétuosité des samourais de la région, fort réticents à abandonner leur indépendance et leurs terres. En novembre, seule Nagasaki résiste encore, défendue par 3.000 soldats Nabeshima et 120 espagnols, sous le commandement de Francisco Vasquez de la Roda, capitaine du roi d'Espagne. Lorsque le 15 novembre les Otomo forcent les défenses de l'entrée de la péninsule et arrivent en vue du drapeau espagnol. Ils entament le siège de la ville, mais pour l'instant aucun tir n'échangé. De même, la flotte Nabeshima mouille dans le port de la ville, à l'ombre de l'immense gallion San Esteban, tandis qu'au large croisent les navires Otomo.
Tsushima:
L'invasion de Tsushima se déroule sans annonce et sans complexité: une force de 4.400 hommes embarque et se lance à la conquête de l'île, soutenue par 33 unités de jonques. L'effet de surprise toutefois est perdu ici aussi, comme des pêcheurs de l'île So de Iki, toute proche de Chikuzen, avaient avertis quelques jours avant le daimyo So de la concentration suspecte de troupes et de navires. Rassemblant en toute hâte le banc et l'arrière banc de l'île, ainsi que les auxiliaires mercenaires recrutés depuis quelques années, le seigneur So a pris les devant et attendu de pied ferme le débarquement Otomo, prévoyant de frapper avant que l'armée Otomo, massivement supérieure, ne puisse faire jouer ses avantages contre lui.
Lorsque les navires Otomo commencent à débarquer leurs forces sur les quelques plages accessibles de Tsushima, île très montagneuse, ils se retrouvent subitement attaqués par les soldats locaux. Les chevaux, malades après la traversée, sont inutiles, et de graves pertes sont enregistrées dans les premiers combats. Ensuite, un cris de terreur retenti parmi les marins: conscient de l'inutilité de sa petite flotte, le daimyo So a préféré transformer ses jonques en brûlots, et les jeter au milieu de la flotte Otomo, agglutinée près des quelques plages de débarquement. C'est un terrible incendie, où le corps comme l'honneur des soldats disparaissent, comme, entraînés par le poid de leurs armures, les samourais composant l'essentiel de la force Otomo coûlent et se noient. Plus d'un tiers des navires Otomo disparait, et plusieurs autres tombent entre les mains des So. Un peu plus de la moitié de la flotte, convoyant une part semblable de la force de débarquement parvient à piteusement faire marche arrière et à se retirer vers Hakata, le port de Dazaifu.
Pertes:
Otomo:
A Hizen
600 ashigaru
500 arquebusiers
200 samourais
150 cavaliers légers
100 cavaliers lourds
1 couleuvrine (20% d'une unité)
A Tsushima
170 ashigaru
420 arquebusiers
950 samourais
130 cavaliers légers
700 cavaliers samourais
La moitié des chevaux des cavaliers survivants sont morts. Il sera nécessaire de remonter cette cavalerie.
18 unités de jonques (10 sur les restantes sont endommagées et nécessiteront des réparations)
Nabeshima:
1.350 ashigaru
250 teppo
550 samourais
70 cavaliers légers
100 cavaliers lourds
So:
75 ashigaru
100 samourais
50 teppo
3 unités de jonques
Espagnols:
N/A
Dernière édition par Syllas - Shogun Ashikaga le Sam 10 Jan - 22:53, édité 1 fois
Re: Invasions dans l'ouest (1573-1575)
Premier semestre 1574
La guerre d'unification de Kyushu se termine, comme à Nagasaki les évènements prennent un cours dramatique. Suite à des négociations avec les Otomo, les espagnols décident d'évacuer leur fortin. Au son de la musique militaire, ils abaissent la bannière royale, et embarquent à bord de leur gallion avec armes, bagages et personnel. Aussitôt, le navire prend le large, tandis que derrière, des barils de poudre demeurés dans le fort le font sauter, empêchant toute récupération future.
Immédiatement après cela, les forces Otomo passent à l'attaque et s'emparent de la ville, éliminant les défenseurs Nabeshima désespérés. Dans un combat de rue, le seigneur du clan Nabeshima est tué, le katana à la main. Peu à peu, Nagasaki est pacifiée, toutefois un incendie éclate du fait d'un boulet de canon tiré au mauvais endroit, et la fin de siège vire au chaos.
C'est seulement dans la nuit que les chefs de l'état-major Otomo découvrent avec effroi que les principaux membres de la famille du daimyo, notamment son fils et sa femme, ainsi que plusieurs samourais vétérans du soulèment contre les Shoni jadis sont introuvables! Personne ne peut confirmer leur seppuku, et aucun corps n'a été découvert. On ordonne d'examiner les morts de l'incendie, sans résultat... C'est une hypothèque lourde qui pèse sur la conquête de la province.
Du reste, la résistance armée elle-même cesse pour ainsi dire après la chute de Nagasaki. Les seigneurs des Goto, à l'ouest de la péninsule, se soumettent, tandis que les dernières bandes de samourais, ainis que des troupes de moines guerriers résistants dans le nord de la province choisissent la mort ou la capitulation.
Pendant ce temps, aucune action n'est entreprise contre les So de Tsushima. En attendant, 90 jonques de guerre du clan Kono et un certain nombre de soldats de ce clan se sont rendus sur l'île, où les So n'envisagent pour l'instant clairement pas de se rendre.
Pertes:
Nabeshima:
Toute l'armée est hors de combat.
La province de Hizen est annexée au domaine Otomo.
Espagnols:
Toute l'armée est évacuée vers les Philippines.
Otomo:
200 ashigaru
80 samourais
100 teppo
So:
Négligeables
Kono:
Négligeables
La guerre d'unification de Kyushu se termine, comme à Nagasaki les évènements prennent un cours dramatique. Suite à des négociations avec les Otomo, les espagnols décident d'évacuer leur fortin. Au son de la musique militaire, ils abaissent la bannière royale, et embarquent à bord de leur gallion avec armes, bagages et personnel. Aussitôt, le navire prend le large, tandis que derrière, des barils de poudre demeurés dans le fort le font sauter, empêchant toute récupération future.
Immédiatement après cela, les forces Otomo passent à l'attaque et s'emparent de la ville, éliminant les défenseurs Nabeshima désespérés. Dans un combat de rue, le seigneur du clan Nabeshima est tué, le katana à la main. Peu à peu, Nagasaki est pacifiée, toutefois un incendie éclate du fait d'un boulet de canon tiré au mauvais endroit, et la fin de siège vire au chaos.
C'est seulement dans la nuit que les chefs de l'état-major Otomo découvrent avec effroi que les principaux membres de la famille du daimyo, notamment son fils et sa femme, ainsi que plusieurs samourais vétérans du soulèment contre les Shoni jadis sont introuvables! Personne ne peut confirmer leur seppuku, et aucun corps n'a été découvert. On ordonne d'examiner les morts de l'incendie, sans résultat... C'est une hypothèque lourde qui pèse sur la conquête de la province.
Du reste, la résistance armée elle-même cesse pour ainsi dire après la chute de Nagasaki. Les seigneurs des Goto, à l'ouest de la péninsule, se soumettent, tandis que les dernières bandes de samourais, ainis que des troupes de moines guerriers résistants dans le nord de la province choisissent la mort ou la capitulation.
Pendant ce temps, aucune action n'est entreprise contre les So de Tsushima. En attendant, 90 jonques de guerre du clan Kono et un certain nombre de soldats de ce clan se sont rendus sur l'île, où les So n'envisagent pour l'instant clairement pas de se rendre.
Pertes:
Nabeshima:
Toute l'armée est hors de combat.
La province de Hizen est annexée au domaine Otomo.
Espagnols:
Toute l'armée est évacuée vers les Philippines.
Otomo:
200 ashigaru
80 samourais
100 teppo
So:
Négligeables
Kono:
Négligeables
Re: Invasions dans l'ouest (1573-1575)
Second semestre 1574
Peu d'évolution autour de Tsushima. Une nouvelle, considérable, flotte Otomo vogue aux alentours de l'île, prête à intercepter les éventuels brûlots, mais n'opère pas encore de débarquement, se contentant d'imposer un dur blocus. A quelques reprises, des navires de commerce coréen sont araisonnés, à la plus grande indignation de leurs commandants.
Les jonques de guerre Kono demeurent également stationnée sur place.
Pertes:
Négligeables.
Peu d'évolution autour de Tsushima. Une nouvelle, considérable, flotte Otomo vogue aux alentours de l'île, prête à intercepter les éventuels brûlots, mais n'opère pas encore de débarquement, se contentant d'imposer un dur blocus. A quelques reprises, des navires de commerce coréen sont araisonnés, à la plus grande indignation de leurs commandants.
Les jonques de guerre Kono demeurent également stationnée sur place.
Pertes:
Négligeables.
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