Guerre de Corinthe (155 AUC)

Dans les derniers jours de l'hiver, un héraut Spartiate arrive à Corinthe, et déclare la guerre à la cité!
Arguant du non-respect de la parole donnée dans l'alliance liant Sparte à Corinthe dans la guerre Argienne, les Spartiates avaient en outré réclamé le départ du tyran Périandre, la mise en place d'une oligarchie, et la réaffirmation d'une alliance entre Sparte et Corinthe. L'offre est refusée, l'envoyé étant simplement ignoré par le tyran, visiblement trop occupé à planifier le tracé du Diolkos de l'Isthem, un vaste chemin de portage.

Devant l'insulte, les Spartiates mobilisent leur armée, et se mettent en route. Traversant l'Argolide pacifiée, ils arrivent dans le sud du pays de Corinthe, où la ville de Némée, centre religieux dépourvu de fortifications, qui n'oppose aucune résistance. Les Spartiates forcent néanmoins les Néméens à leur fournir une grande quantité de vivre, causant des incidents avec les prêtres de Zeus, visiblement peu disposés à se séparer de leurs victuailles.

Depuis là, l'armée Spartiate remonte vers Corinthe, ou, plus exactement, le port de Lechaion sur la côte du golfe de Patras.

Entre temps, les Corinthiens ont hâtivement mobilisé les 500 soldats de leur armée ordinaire, auxquels 1.500 miliciens levés parmi la population urbaine s'adjoignent. Les stratèges Corinthiens, inquiets face à la supériorité spartiate, mais dépourvus d'ordres, se bornent à une prudente défense, et préfèrent ne pas disperser leurs forces pour protéger Lechaion, qui tombe avec des pertes minimales. Au lieu de cela, ils concentrent leur petite armée sur l'Acrocorinthe, la formidable forteresse naturelle surplombant à l'ouest la cité de l'isthme, où une partie de la population civile est également évacuée.

Les Spartiates envoient alors un ultimatum, réclamant la chute de la tyrannie, le rétablissement de l'oligarchie, et tribut significatif, correspondant au nombre de spartiates morts pendant la guerre, augmenté de 20. Les Corinthiens refusent de se rendre, même si, à l'intérieur de la forteresse, les voix pour dénoncer l’ineptitude d'un tyran qui a vidé les caisses de la cité et laissé celle-ci vulnérable commencent à s'élever.

Les Spartiates investissement alors l'essentiel de la région, mettant le siège devant Corinthe, dont les murs sont toujours défendus par une petite garnison, et surtout devant l'Acrocorinthe, pendant que des petites troupes de soldats attaquent les villages et gros bourgs de la région, laissant le choix entre la soumission et fourniture de vivres, ou la mort. En pleine saison des semailles, les pertes économiques seront considérables. Pendant ce temps, des équipes de Spartiates s'attellent à casser systématiquement le chantier de chaussée traversant l'isthme, réduisant à néant les efforts du tyran durant les dernières années.

L'été s'achève avec Corinthe aux abois, mais encore loin d'être vaincue, grâce à la formidable qualité des défenses naturelles de sa principale forteresse.


Pertes Spartiates:
60 soldats d'infanterie
5 cavaliers

Pertes Corinthiennes:
50 soldats d'infanterie
200 miliciens urbains (dont désertions)

Encerclés dans leurs forteresses restantes, les Corinthiens voient avec appréhension tant les progrès des spartiates que l'inaction de leur chef. Finalement, excédés par la situation, les représentants des élites politiques et économiques de la cité dépêchent en secret un messager pour négocier un accommodement avec les spartiates. Magnanimes, ceux-ci ne réclament que le tyran Périandre et sa famille, un versement de 6 drachmes, la fin de la tyrannie et la conclusion d'une alliance défensive.

Le soir venu, les conjurés profitent de la relève de la garde sur les remparts pour s'introduire en présence du tyran, et le capturer, pendant que d'autres alliés s'emparent des siens. Lorsque les corinthiens se rendent compte de ce qui se passe, l'émeute tant crainte par les conspirateurs n'a pas lieu. C'est dans un silence lourd qu'ils peuvent sans que personne ne s'oppose à eux trainer leur ancien chef hors des murs, jusqu'au camp spartiate, où il est aussitôt rejoint par sa famille. Les envahisseurs se saisissent de l'homme, et le mettent sous bonne garde, tandis qu'un nouveau régime oligarchique s'installe sur l'Acrocorinthe. Peu après, la paix est officiellement jurée, et l'armée spartiate évacue la région.

Le pays du joueur de Corinthe a été vaincu mais continue d'exister. Le joueur peut choisir de jouer le nouveau régime oligarchique, en sachant qu'il sera lié par les engagements souscrits, et que sa liberté d'action sera fortement limitée initialement par les forces sociales actuelles, ou alors décider de changer de pays, dans quel cas il ne pourra pas reprendre de nation située en Grèce.

Pertes Spartiates:
Aucune

Pertes Corinthiennes:
1 Tyran