Pacification des peuples Nuragiques (154 - 155 AUC)

A la fin de l'été, les deux principales puissances étrangères implantées en Corse et en Sardaigne se lancent dans une opération combinée de conquête des peuplades Nuragiques de la région.

Les Carthaginois notamment déploient un effort militaire massif en Sardaigne, composé d'un important contingent naval organisant un blocus de l'île, associé à une armée de 6.000 hommes, partagée entre cinq généraux, qui débarquent en parallèle à cinq endroits différents, partout le long de la côte. Les deux principales tribus de la région, les Iolei et les Balari, sont prises par surprise, et rapidement les Balari cèdent du terrain dans les vallons du nord. Les quelques nids de résistance sont balayés, et les carthaginois se rendent maîtres des basses terres, évitant généralement les reliefs.

C'est dans ces zones de montagnes, dans le centre-est de l'île, nommée Barbagia, que se concentrent les forces des tribus nuragiques, et où les tribus ont conclu une alliance temporaire. Les premières incursions des carthaginois sont repoussées, les Iolei et Balari refusant systématiquement la bataille rangée, et tirant pleinement parti du terrain pour prendre par surprise les convois de ravitaillement et les unités isolées des envahisseurs. Si les instructions des puniques les conduisent à mener une campagne d'encerclement et de réduction stratégique qui n'est pas sans effet, l'exécution sur le terrain souffre de graves défaillances, qui menacent de compromettre toute la progression réalisée jusqu'ici. Les cinq commandants carthaginois sont pratiquement en compétition les uns avec les autres, et à plusieurs reprises ils ne s'entraident pas, faisant perdre des chances de victoire, voire causant des défaites tactiques localisées. En outre, les peuplades Sardes entretiennent depuis longtemps des liens profonds avec les phéniciens de la côte, et les habitants de ces cités voient avec préoccupant leurs voisins, et parfois leurs parents lointains se faire soumettre. Il est dur de trouver des guides fiables, d'autant plus qu'aucune reconnaissance préalable n'a été menée. La relative impopularité de l'offensive est encore augmentée par les exactions commises par les cavaliers numides, peu avant leur départ pour l'Afrique à l'arrivée de l'hiver.

Finalement, c'est le début du froid qui force l'arrêt des opérations. Les monts Gennargentu se couvrent de neige, et les troupes puniques, non habituées au froid, restent cantonnées dans les basses terres. En Sardaigne, la cause Carthaginoise a définitivement fait des progrès, mais la résistance des tribus des montagnes est loin d'être brisée.


Plus au nord, en Corse, la situation n'est pas la même. Les Étrusques ont utilisé leur présence ancienne sur la côte est de l'île pour s'attirer les bonnes grâces de plusieurs des tribus locales, qui sont passées dans le camp Tarchunien. La flotte Étrusque procède à des débarquements ciblés sur la côte ouest, tandis que le gros de l'armée part en campagne en deux forces séparées, longeant la côte, et obtenant la soumission des tribus locales. Des fortins sont installés, jusqu'à ce que les forces Étrusques fassent jonction, et entament des prudentes campagnes dans les hautes terres, en lien avec leurs alliés locaux. La fin des mois d'automne est pour l'essentiel passée en escarmouche et négociations locales. Si à l'hiver, l'île n'est pas entièrement pacifiée, les Etrusques ont cependant réussi à s'assurer de la maîtrise des côtes.


Pertes Carthaginoises:
400 soldats d'infanterie
25 cavaliers numides
50 frondeurs des Baléares

Pertes Tarchuniennes:
100 soldats d'infanterie
20 cavaliers
20 guerriers Corsi alliés

Pertes Nuragiques:
750 soldats d'infanterie
60 cavaliers

Durant la fin des mois d'hiver, les carthaginois entament des négociations avec les tribus Sardes. Celles-ci, encerclées par un grand nombre de troupes carthaginoises, mais bien retranchées dans leurs montagnes, ont réussi à obtenir des envahisseurs des termes avantageux. En échange de leur soumission, elles conservent leur autonomie interne, et peuvent envoyer des représentants au Sénat de Carthage. Une résolution accueillie avec soulagement par la population.

Pendant ce temps, Tarchuna continue de mener des opérations en Corse, tantôt en obtenant par la négociation la soumission des peuples locaux, tandis par le fer. Après quelques mois, l'essentiel de l'île a été pacifié, même si l'emprise Etrusque hors de la bande côtière demeure limitée pour l'instant.

Pertes Tarchuniennes:
70 soldats d'infanterie
15 cavaliers
15 guerriers Corsi alliés

Pertes Nuragiques:
150 soldats d'infanterie
40 cavaliers
Les guerriers restants se dispersent.