Expansion vers l'est de la Macédoine (154 AUC - )
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Expansion vers l'est de la Macédoine (154 AUC - )
Macédoine Tribus Thraces alliées | Tribus Thraces Cités Côtières Grecques |
Forces en présence: Macédoine:3.750 soldats d'infanterie 250 cavaliers 1.500 guerriers des hautes terres macédoniennes Tribus Thraces alliées: 450 soldats d'infanterie 150 cavaliers | Forces en présence: Tribus Thraces:3.000 guerriers tribaux thraces 200 cavaliers Cités Grecques Côtières 300 soldats d'infanterie |
Premier semestre 154 AUC
Les Macédoniens poursuivent leur offensive en terre Thrace. En instrumentalisant les rivalités entre les différentes tribus de ce peuple, et en évitant de poursuivre les combats dans les hautes terres au nord-est de la Péonie, ils privilégient un débordement vers l'est, et le détroit de l'Hellespont.
La campagne débute par des affrontements entre les tribus des Satrai et des Dioi, qui ont été amenées du côté Macédonien, et convaincues attaquer les peuplades thraces côtières des Sapaoi et Cicones, dans les plaines côtières situées directement au nord de Thasos. Puis, opérant des reconnaissances prudentes, le gros de l'armée Macédonienne arrive en provenance de l'ouest, et attaque les Sapaoi et Cicones à son tour. Face à la supériorité de l'armée Macédonienne, ces tribus fuient vers l'est après quelques combats initiaux. Les Macédoniens les poursuivent, mais constatent après une dizaine de jours de retraite que le fourrage se fait rare, et que la campagne se vide devant eux.
Les Thraces semblent avoir pratiqué la technique de la terre brûlée, et il semblerait que les tribus situées au nord de l'Hellespont, les Corpillices, Patoi et Apsinthioi aient temporairement mis de côté leurs rivalités, et formé un front commun contre l'envahisseur. Une nouvelle fois, les Thraces refusent la bataille décisive, campant dans la moyenne vallée du fleuve Evros. Certains les disent en discussions avec d'autres tribus Thraces, et occuper à rassembler des forces encore plus importantes.
En outre, la progression des Macédoniens le long de la côte, et les exactions de leurs auxiliaires issus des tribus des hautes terres de Macédoine et des Thraces alliés ont abouti au pillage et à la destruction des propriétés de nombre des petites colonies Grecques fondées dans la région, Neapolis (Kavala), Abdera et Ainos. En effet, la retraite des Thraces a abouti à des pillages et des réductions en esclavage insuffisantes, qui ont frustré ces combattants. Des affrontements ont eu lieu entre certains de ces pillards et les Grecs, sans résultats conclusifs. Préoccupée par le gros des tribus Thraces, l'armée Macédonienne ne s'est pas arrêtée pour prendre d'assaut les villes, qui résistent encore, avec de petites garnisons, et appellent à l'aide leurs métropoles, dans l'Egée et en Attique.
A la fin de la saison de campagne, l'armée Macédonienne campagne entre le fleuve Evros et Cardia, menaçante à la fois pour les Thraces et les Cardiens, qui reçoivent un ultimatum, les appelant à rejoindre une nouvelle "Ligue de Pella", ou faire face à l'armée Macédonienne. De nombreuses escarmouches ont eu lieu, mais, contrairement à ce qui a été le cas en Péonie, les Macédoniens n'ont pas été en mesure de forcer une bataille rangée, ou la défense d'autre chose que des petits villages. Le gros des forces adverses reste intact, et, dans l'hiver Thrace, menaçant.
La campagne débute par des affrontements entre les tribus des Satrai et des Dioi, qui ont été amenées du côté Macédonien, et convaincues attaquer les peuplades thraces côtières des Sapaoi et Cicones, dans les plaines côtières situées directement au nord de Thasos. Puis, opérant des reconnaissances prudentes, le gros de l'armée Macédonienne arrive en provenance de l'ouest, et attaque les Sapaoi et Cicones à son tour. Face à la supériorité de l'armée Macédonienne, ces tribus fuient vers l'est après quelques combats initiaux. Les Macédoniens les poursuivent, mais constatent après une dizaine de jours de retraite que le fourrage se fait rare, et que la campagne se vide devant eux.
Les Thraces semblent avoir pratiqué la technique de la terre brûlée, et il semblerait que les tribus situées au nord de l'Hellespont, les Corpillices, Patoi et Apsinthioi aient temporairement mis de côté leurs rivalités, et formé un front commun contre l'envahisseur. Une nouvelle fois, les Thraces refusent la bataille décisive, campant dans la moyenne vallée du fleuve Evros. Certains les disent en discussions avec d'autres tribus Thraces, et occuper à rassembler des forces encore plus importantes.
En outre, la progression des Macédoniens le long de la côte, et les exactions de leurs auxiliaires issus des tribus des hautes terres de Macédoine et des Thraces alliés ont abouti au pillage et à la destruction des propriétés de nombre des petites colonies Grecques fondées dans la région, Neapolis (Kavala), Abdera et Ainos. En effet, la retraite des Thraces a abouti à des pillages et des réductions en esclavage insuffisantes, qui ont frustré ces combattants. Des affrontements ont eu lieu entre certains de ces pillards et les Grecs, sans résultats conclusifs. Préoccupée par le gros des tribus Thraces, l'armée Macédonienne ne s'est pas arrêtée pour prendre d'assaut les villes, qui résistent encore, avec de petites garnisons, et appellent à l'aide leurs métropoles, dans l'Egée et en Attique.
A la fin de la saison de campagne, l'armée Macédonienne campagne entre le fleuve Evros et Cardia, menaçante à la fois pour les Thraces et les Cardiens, qui reçoivent un ultimatum, les appelant à rejoindre une nouvelle "Ligue de Pella", ou faire face à l'armée Macédonienne. De nombreuses escarmouches ont eu lieu, mais, contrairement à ce qui a été le cas en Péonie, les Macédoniens n'ont pas été en mesure de forcer une bataille rangée, ou la défense d'autre chose que des petits villages. Le gros des forces adverses reste intact, et, dans l'hiver Thrace, menaçant.
Pertes Macédoniennes:
180 soldats d'infanterie
20 cavaliers
120 Guerriers des hautes terres macédoniennes
50 soldats alliées Thraces
25 cavaliers alliés thraces
Pertes Thraces:
450 soldats d'infanterie
50 cavaliers
Pertes Grecques:
50 soldats d'infanterie
Re: Expansion vers l'est de la Macédoine (154 AUC - )
Deuxième semestre 154 AUC
A la fin de l'été, les Macédoniens ont été conduits à négocier une paix durable avec Cardia et les cités Grecques de la côte, face à une menace d'intervention de nombreuses puissances Grecques. Frustrés dans leurs plans d'expansion, mais désormais sûrs de leur flanc sud, les Macédoniens portent tout leur effort vers les forces des Thraces.
Ils commencent par sécuriser les lignes de ravitaillement, extrêmement étirées, en construisant des fortins sur la route séparant la Thrace orientale de la Macédoine. Les travaux se poursuivent plus lentement que prévus, nombre des auxiliaires locaux envisagés étant simplement absents, laissant derrière eux des villages déserts et des forêts menaçantes. En outre, les nobles des hautes terres macédoniennes, dont certains des hommes ont été mis à contribution, semblent mécontents de ne pas pouvoir obtenir de la gloire et du butin. Des accrochages se produisent avec des officiers du roi macédonien.
Pendant ce temps, le gros de l'armée, pour tenter de forcer l'ost Thrace à engager une bataille frontale, déploie des cavaliers et des éclaireurs, pour partie issus des rangs des Thraces ralliés, chargés de ravager les terres des tribus. L'efficacité de cette stratégie est relativement limitée, ici aussi la population ayant accompagné l'armée. Les terres agricoles sont saccagées, les villages brûlés, mais la population campe elle hors de portée, dans la moyenne vallée de l'Evros. Seuls quelques groupes tribaux isolés, menés par des chefs enragés, attaquent les macédoniens, menant des attaques de nuit peu concluantes, qui font plus de victimes thraces que macédoniennes.
En parallèle, les Macédoniens envoient un agent, accompagné de vingt cavaliers, chargé d'intercepter certains des messages en provenance du nord reçus par les Thraces. Ils parviennent à capturer et tuer certains messagers, mais, opérants seuls dans un territoire montagneux intimement familier de leurs ennemis, sont repérés après quelques semaines. Seul l'agent parvient, in extremis, à regagner l'un des fortins, seul survivant du contingent, plusieurs flèches dans le dos. Avant de mourir, il rapporte que les messagers interceptés semblaient annoncer que la puissante tribu des Odryses aurait commencé à rassembler des guerriers.
L'hiver s'installe, et les opérations militaires ralentissent. L'emprise des macédoniens sur la bande côtière s'est indéniablement affermie, mais l'absence de bataille décisive continue de représenter une lourde hypothèque sur leur position, tandis que leur grande agressivité et trop expansion a commencé à faire réagir les tribus. La dévastation et l'évacuation des terres de celles-ci les a éprouvées, mais les destructions récentes ont alimenté la détermination du peuple à se battre.
Pertes Macédoniennes:
180 soldats d'infanterie
25 cavaliers
30 soldats d'infanterie thrace
30 cavaliers thraces
25 guerriers des hautes terres macédoniennes
1 Agent
Pertes Thraces:
300 soldats d'infanterie
45 cavaliers
A la fin de l'été, les Macédoniens ont été conduits à négocier une paix durable avec Cardia et les cités Grecques de la côte, face à une menace d'intervention de nombreuses puissances Grecques. Frustrés dans leurs plans d'expansion, mais désormais sûrs de leur flanc sud, les Macédoniens portent tout leur effort vers les forces des Thraces.
Ils commencent par sécuriser les lignes de ravitaillement, extrêmement étirées, en construisant des fortins sur la route séparant la Thrace orientale de la Macédoine. Les travaux se poursuivent plus lentement que prévus, nombre des auxiliaires locaux envisagés étant simplement absents, laissant derrière eux des villages déserts et des forêts menaçantes. En outre, les nobles des hautes terres macédoniennes, dont certains des hommes ont été mis à contribution, semblent mécontents de ne pas pouvoir obtenir de la gloire et du butin. Des accrochages se produisent avec des officiers du roi macédonien.
Pendant ce temps, le gros de l'armée, pour tenter de forcer l'ost Thrace à engager une bataille frontale, déploie des cavaliers et des éclaireurs, pour partie issus des rangs des Thraces ralliés, chargés de ravager les terres des tribus. L'efficacité de cette stratégie est relativement limitée, ici aussi la population ayant accompagné l'armée. Les terres agricoles sont saccagées, les villages brûlés, mais la population campe elle hors de portée, dans la moyenne vallée de l'Evros. Seuls quelques groupes tribaux isolés, menés par des chefs enragés, attaquent les macédoniens, menant des attaques de nuit peu concluantes, qui font plus de victimes thraces que macédoniennes.
En parallèle, les Macédoniens envoient un agent, accompagné de vingt cavaliers, chargé d'intercepter certains des messages en provenance du nord reçus par les Thraces. Ils parviennent à capturer et tuer certains messagers, mais, opérants seuls dans un territoire montagneux intimement familier de leurs ennemis, sont repérés après quelques semaines. Seul l'agent parvient, in extremis, à regagner l'un des fortins, seul survivant du contingent, plusieurs flèches dans le dos. Avant de mourir, il rapporte que les messagers interceptés semblaient annoncer que la puissante tribu des Odryses aurait commencé à rassembler des guerriers.
L'hiver s'installe, et les opérations militaires ralentissent. L'emprise des macédoniens sur la bande côtière s'est indéniablement affermie, mais l'absence de bataille décisive continue de représenter une lourde hypothèque sur leur position, tandis que leur grande agressivité et trop expansion a commencé à faire réagir les tribus. La dévastation et l'évacuation des terres de celles-ci les a éprouvées, mais les destructions récentes ont alimenté la détermination du peuple à se battre.
Pertes Macédoniennes:
180 soldats d'infanterie
25 cavaliers
30 soldats d'infanterie thrace
30 cavaliers thraces
25 guerriers des hautes terres macédoniennes
1 Agent
Pertes Thraces:
300 soldats d'infanterie
45 cavaliers
Re: Expansion vers l'est de la Macédoine (154 AUC - )
Premier semestre (printemps été)155 AUC
Campagne de l'Evros
Avec la fin de l'été, les opérations guerrières reprennent. Les Macédoniens passent immédiatement à l'attaque, abandonnant la sécurité de la côte pour remonter profondément en territoire Thrace par une série de marches de nuit le long de la vallée du fleuve Evros. Ils réussissent à surprendre ainsi quelques détachements Thraces en rase campagne, et à les détruire, mais la distance est trop grande pour permettre d'attaquer par surprise le gros des forces des tribus de la région côtière, encore retranchées.
Celles-ci attendent l'arrivée d'un soutien décisif: les Odryses, la plus puissante des tribus Thraces, observent depuis quelques années avec une inquiétude grandissante l'agressivité Macédonienne dans la région. Avec la paix Gréco-Macédonienne, il est devenu clair pour tous les chefs tribaux que les Macédoniens se tourneront vers le nord, et que leur roi semble déterminé à ne cesser jusqu'à ce que tous les Thraces soient soumis. Des offres de paix et de partage des terres des tribus mineures par ce roi ont été repoussées durant l'hiver, le chef des Odryses craignant qu'une fois ses voisins détruits, la menace du sud se retourne contre lui. Il a préférer choisir d'accepter la vassalité de ces mêmes tribus, offerte par celles-ci en désespoir de cause.
Et maintenant, il marche avec une force considérable de plus de 3.800 guerriers - dont plus de 550 des célébres cavaliers thraces - au secours des tribus du sud-ouest, qui disposent elles-mêmes encore de plus de 3.000 soldats. Pour la première fois depuis le début de la campagne, les Thraces sont dotés d'une supériorité numérique. Profitant de l'éloignement des macédoniens de leurs bases - leurs lignes de communications s'étirent sur pratiquement trois cent kilomètres de pays sauvage et dépourvu de routes ou de chemins faciles - les Thraces se portent à la rencontre des envahisseurs, espérant pouvoir dicter les conditions de l'engagement.
Ces derniers ont commencé à ordonner à leurs cavaliers de piller les villages Odryses les plus proches de leur position, dispersant ainsi leur cavalerie, afin de forcer leur adversaire au combat. Cependant, compte tenu de l'éloignement de leurs cibles, situées au cœur de la plaine Thrace, une nouvelle fois ces pillages ne rapportent que peu, les cavaliers pouvant rarement se permettre de s'arrêter suffisamment longtemps pour saisir biens et esclaves, de crainte d'être surpris par les bandes guerrières Thraces convergeant vers la région.
Bataille du fleuve Arda
Finalement, les deux armées se font face au sud du fleuve Arda, à la bordure méridionale des terres Odryses. Les 6.300 Thraces comprennent plus de 600 cavaliers et 5.450 guerriers à pied, dont près de 1.000 peltastes lourdement chargés de javelots et bouclier en demi-lune sur les flancs, et au centre 700 hommes armés du terrible falx, une sorte de lance terminée par une longue faux, particulièrement redoutable pour trancher les articulations et les parties exposées des guerriers en armure. Les Macédoniens arrivent avec un peu moins de 6.000 hommes, dont 1.000 hommes de la garde royale d'élite, bellement armée et disciplinée, 3.500 hoplites, 300 cavaliers, et un moins moins de 1.500 guerriers des tribus macédoniennes et thraces, alliées ou soumises, combattant sous leurs propres chefs et formant la quasi totalité de l'aile gauche.
Crucialement, peu avant la bataille, les Macédoniens ont dépêché 200 cavaliers vers l'ouest, sous le général Badicos, dans les collines, afin de contourner l'armée Thrace, et la frapper par derrière.
Le combat débute par la progression l'une vers l'autre des deux armées, tandis que sur leurs flancs, les cavaleries s'affrontent. Cependant, l'essentiel de la cavalerie ayant été expédié avec Badicos, les 600 Thraces balayent en une charge les cavaliers restants des Macédoniens, avant même que la redoutable formation hoplitique ait pu entrer en contact avec la ligne guerriers Thraces. A cet instant, le moral des guerriers Macédoniens vacille, d'autant plus que les Peltastes Thraces ont immédiatement suivi les cavaliers sur les flancs, et font pleuvoir sur les envahisseurs un feu continu de javelots. La garde royale, placée en position d'honneur sur le flanc droit, tient bon, mais l'infanterie du flanc gauche, composée pour l'essentiel des auxiliaires Thraces et des chefs alliés macédoniens, se désagrège, certains s'enfuyant avant même le premier contact.
A cet instant, la bataille manque de finir en déroute, mais, heureusement pour les Macédoniens, une bonne partie des cavaliers Thraces, au lieu de tomber sur les arrières de la formation adverse, se mettent à piller le camp des envahisseurs. Seuls 200 des 600 cavaliers attaquent l'arrière du centre Macédonien. Celui-ci, pris entre une forêt de redoutables falx sur l'avant, les peltastes sur sa gauche, et la cavalerie sur ses arrières, s’écroule à son tour - mais pas sans causer de lourdes pertes à l'infanterie Thrace.
Pendant ce temps, cependant, la garde royale Macédonienne a réussi au prix de pertes non-négligeables à disperser l'infanterie Thrace lui faisant face. Elle demeure alors isolée sur le champ de bataille, les alliés de l'aile gauche s'égayant dans la campagne, poursuivi par la cavalerie Thrace, et le centre étant en train de mourir. Avec un sang-froid considérable, les officiers de l'aile droite macédonienne font marche arrière, et, contournant le camp dévasté, prennent la route du sud-est.
C'est à ce moment que surgissent des taillis à l'ouest du champ de bataille les 200 cavaliers de Badicos, qui n'avaient pas pu arriver à temps, la bataille ne s'étant déroulée à l'endroit prévu. Ils tombent sur les cavaliers thraces poursuivant les fuyards, et, ce faisant, évitent que la défaite Macédonienne se mue en déroute totale. Fatigués et chargés de butin, les cavaliers Thraces ne demandent pas leur reste. Le soir venu, les Macédoniens se regroupent à quelques kilomètres au sud du champ de bataille, avant de prudemment se retirer jusqu'au plus proche de leurs fortins.
Les Thraces enterrent leurs morts, et édifient un bucher où ils brûlent les cadavres de leurs ennemis, selon la manière qu'ils réservent aux guerriers tombés au combat. La plupart des prisonniers sont réduits en esclavage. Certains des chefs des hommes qui avaient participé au pillage des terres Thraces ont la tête et les mains coupées, et placés au sommet d'une fourche, qui fait le tour du camp des vainqueurs. Cependant, les pertes ont été sévères chez les tribus, et beaucoup craignent les ambitions des Odryses, qui demeurent de loin le plus puissant des peuples coalisés. Le temps passé par le roi des Odryses pour rassurer, cajoler et promettre suffisamment de butin fait qu'il déjà il est trop tard pour profiter de la faiblesse macédonienne et définitivement éliminer l'armée de ces derniers.
Dans les mois qui suivent, la plupart des gains fait par les Macédoniens au nord de la plaine côtière en Thrace orientale sont néanmoins perdus, tandis que dans l'armée macédonienne se regroupant péniblement, d'importantes défections sont à enregistrer parmi les tribus récemment soumises. Pour leur part, les chefs macédoniens parlent de négocier une paix, et de rentrer au pays, après presque deux ans de campagne en terres barbares. Les roitelets des hauts terres macédoniennes sont tout particulièrement explicites quant à leur désir de retourner chez eux.
Pertes Macédoniennes:
300 soldats d'infanterie (garde royale)
1.500 soldats d'infanterie (autres)
60 cavaliers
1.300 soldats d'infanterie alliée macédonienne et thrace (dont désertions)
80 cavaliers thraces
Pertes Thraces:
1.250 soldats d'infanterie
140 cavaliers
Avec la fin de l'été, les opérations guerrières reprennent. Les Macédoniens passent immédiatement à l'attaque, abandonnant la sécurité de la côte pour remonter profondément en territoire Thrace par une série de marches de nuit le long de la vallée du fleuve Evros. Ils réussissent à surprendre ainsi quelques détachements Thraces en rase campagne, et à les détruire, mais la distance est trop grande pour permettre d'attaquer par surprise le gros des forces des tribus de la région côtière, encore retranchées.
Celles-ci attendent l'arrivée d'un soutien décisif: les Odryses, la plus puissante des tribus Thraces, observent depuis quelques années avec une inquiétude grandissante l'agressivité Macédonienne dans la région. Avec la paix Gréco-Macédonienne, il est devenu clair pour tous les chefs tribaux que les Macédoniens se tourneront vers le nord, et que leur roi semble déterminé à ne cesser jusqu'à ce que tous les Thraces soient soumis. Des offres de paix et de partage des terres des tribus mineures par ce roi ont été repoussées durant l'hiver, le chef des Odryses craignant qu'une fois ses voisins détruits, la menace du sud se retourne contre lui. Il a préférer choisir d'accepter la vassalité de ces mêmes tribus, offerte par celles-ci en désespoir de cause.
Et maintenant, il marche avec une force considérable de plus de 3.800 guerriers - dont plus de 550 des célébres cavaliers thraces - au secours des tribus du sud-ouest, qui disposent elles-mêmes encore de plus de 3.000 soldats. Pour la première fois depuis le début de la campagne, les Thraces sont dotés d'une supériorité numérique. Profitant de l'éloignement des macédoniens de leurs bases - leurs lignes de communications s'étirent sur pratiquement trois cent kilomètres de pays sauvage et dépourvu de routes ou de chemins faciles - les Thraces se portent à la rencontre des envahisseurs, espérant pouvoir dicter les conditions de l'engagement.
Ces derniers ont commencé à ordonner à leurs cavaliers de piller les villages Odryses les plus proches de leur position, dispersant ainsi leur cavalerie, afin de forcer leur adversaire au combat. Cependant, compte tenu de l'éloignement de leurs cibles, situées au cœur de la plaine Thrace, une nouvelle fois ces pillages ne rapportent que peu, les cavaliers pouvant rarement se permettre de s'arrêter suffisamment longtemps pour saisir biens et esclaves, de crainte d'être surpris par les bandes guerrières Thraces convergeant vers la région.
Bataille du fleuve Arda
Finalement, les deux armées se font face au sud du fleuve Arda, à la bordure méridionale des terres Odryses. Les 6.300 Thraces comprennent plus de 600 cavaliers et 5.450 guerriers à pied, dont près de 1.000 peltastes lourdement chargés de javelots et bouclier en demi-lune sur les flancs, et au centre 700 hommes armés du terrible falx, une sorte de lance terminée par une longue faux, particulièrement redoutable pour trancher les articulations et les parties exposées des guerriers en armure. Les Macédoniens arrivent avec un peu moins de 6.000 hommes, dont 1.000 hommes de la garde royale d'élite, bellement armée et disciplinée, 3.500 hoplites, 300 cavaliers, et un moins moins de 1.500 guerriers des tribus macédoniennes et thraces, alliées ou soumises, combattant sous leurs propres chefs et formant la quasi totalité de l'aile gauche.
Crucialement, peu avant la bataille, les Macédoniens ont dépêché 200 cavaliers vers l'ouest, sous le général Badicos, dans les collines, afin de contourner l'armée Thrace, et la frapper par derrière.
Le combat débute par la progression l'une vers l'autre des deux armées, tandis que sur leurs flancs, les cavaleries s'affrontent. Cependant, l'essentiel de la cavalerie ayant été expédié avec Badicos, les 600 Thraces balayent en une charge les cavaliers restants des Macédoniens, avant même que la redoutable formation hoplitique ait pu entrer en contact avec la ligne guerriers Thraces. A cet instant, le moral des guerriers Macédoniens vacille, d'autant plus que les Peltastes Thraces ont immédiatement suivi les cavaliers sur les flancs, et font pleuvoir sur les envahisseurs un feu continu de javelots. La garde royale, placée en position d'honneur sur le flanc droit, tient bon, mais l'infanterie du flanc gauche, composée pour l'essentiel des auxiliaires Thraces et des chefs alliés macédoniens, se désagrège, certains s'enfuyant avant même le premier contact.
A cet instant, la bataille manque de finir en déroute, mais, heureusement pour les Macédoniens, une bonne partie des cavaliers Thraces, au lieu de tomber sur les arrières de la formation adverse, se mettent à piller le camp des envahisseurs. Seuls 200 des 600 cavaliers attaquent l'arrière du centre Macédonien. Celui-ci, pris entre une forêt de redoutables falx sur l'avant, les peltastes sur sa gauche, et la cavalerie sur ses arrières, s’écroule à son tour - mais pas sans causer de lourdes pertes à l'infanterie Thrace.
Pendant ce temps, cependant, la garde royale Macédonienne a réussi au prix de pertes non-négligeables à disperser l'infanterie Thrace lui faisant face. Elle demeure alors isolée sur le champ de bataille, les alliés de l'aile gauche s'égayant dans la campagne, poursuivi par la cavalerie Thrace, et le centre étant en train de mourir. Avec un sang-froid considérable, les officiers de l'aile droite macédonienne font marche arrière, et, contournant le camp dévasté, prennent la route du sud-est.
C'est à ce moment que surgissent des taillis à l'ouest du champ de bataille les 200 cavaliers de Badicos, qui n'avaient pas pu arriver à temps, la bataille ne s'étant déroulée à l'endroit prévu. Ils tombent sur les cavaliers thraces poursuivant les fuyards, et, ce faisant, évitent que la défaite Macédonienne se mue en déroute totale. Fatigués et chargés de butin, les cavaliers Thraces ne demandent pas leur reste. Le soir venu, les Macédoniens se regroupent à quelques kilomètres au sud du champ de bataille, avant de prudemment se retirer jusqu'au plus proche de leurs fortins.
Les Thraces enterrent leurs morts, et édifient un bucher où ils brûlent les cadavres de leurs ennemis, selon la manière qu'ils réservent aux guerriers tombés au combat. La plupart des prisonniers sont réduits en esclavage. Certains des chefs des hommes qui avaient participé au pillage des terres Thraces ont la tête et les mains coupées, et placés au sommet d'une fourche, qui fait le tour du camp des vainqueurs. Cependant, les pertes ont été sévères chez les tribus, et beaucoup craignent les ambitions des Odryses, qui demeurent de loin le plus puissant des peuples coalisés. Le temps passé par le roi des Odryses pour rassurer, cajoler et promettre suffisamment de butin fait qu'il déjà il est trop tard pour profiter de la faiblesse macédonienne et définitivement éliminer l'armée de ces derniers.
Dans les mois qui suivent, la plupart des gains fait par les Macédoniens au nord de la plaine côtière en Thrace orientale sont néanmoins perdus, tandis que dans l'armée macédonienne se regroupant péniblement, d'importantes défections sont à enregistrer parmi les tribus récemment soumises. Pour leur part, les chefs macédoniens parlent de négocier une paix, et de rentrer au pays, après presque deux ans de campagne en terres barbares. Les roitelets des hauts terres macédoniennes sont tout particulièrement explicites quant à leur désir de retourner chez eux.
Pertes Macédoniennes:
300 soldats d'infanterie (garde royale)
1.500 soldats d'infanterie (autres)
60 cavaliers
1.300 soldats d'infanterie alliée macédonienne et thrace (dont désertions)
80 cavaliers thraces
Pertes Thraces:
1.250 soldats d'infanterie
140 cavaliers
Re: Expansion vers l'est de la Macédoine (154 AUC - )
Second semestre (automne-hiver )155 AUC
Après d'ardues négociations, marquées par la volonté des Thraces de mettre un terme aux incursions macédoniennes, mais aussi par les risques pesant sur les arrières agités des belligérants, les chefs Odryse et Macédoniens se sont accordés sur une paix, jurée pour dix ans devant les dieux sur un autel édifié pour l'occasion sur les berges de l'Evros.
Ce traité fixe la frontière entre Thraces et Macédoniens sur le fleuve Kompsatos, leur permettant de conserver leur présence sur la bande littorale, qui n'intéressait généralement que peu que les Thraces. Ceux-ci ont cependant imposé que ce contrôle ne porte que sur les 20 stades séparant la côte des premières montagnes à l'est du Strymon.
Les tribus thraces déplacées par le conflit sont autorisées à rentrer chez elles.
Enfin, un mariage est décidé entre une princesse macédonienne et le chef Odryse, pour sceller cette paix.
Ce traité fixe la frontière entre Thraces et Macédoniens sur le fleuve Kompsatos, leur permettant de conserver leur présence sur la bande littorale, qui n'intéressait généralement que peu que les Thraces. Ceux-ci ont cependant imposé que ce contrôle ne porte que sur les 20 stades séparant la côte des premières montagnes à l'est du Strymon.
Les tribus thraces déplacées par le conflit sont autorisées à rentrer chez elles.
Enfin, un mariage est décidé entre une princesse macédonienne et le chef Odryse, pour sceller cette paix.
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