Crise de confiance dans l'économie marchande méditerranéenne (153 AUC)

Plusieurs Cités-Etats et royaume de Méditerranée orientale ont entamé ces derniers mois la négociation d'une volée d'accords commerciaux dont les conditions ont surpris et déstabilisé un grand nombre de marchands et de routes commerciales. En ouvrant largement leurs marchés intérieurs et en baissant leurs droits douaniers dans un cadre multilatéral, ils ont voulu accroitre le trafic commercial, ce qui a été partiellement réussi - certaines cités-Etats comme Tyr ou Gortyne enregistrant des hausses confortables de leurs bénéfices. Mais dans d'autres, la situation est bien moins favorable. Les marchands de l'ouest du territoire Babylonien sont extrêmement hostiles à la concurrence des célèbres négociants Tyriens, tandis qu'à Sparte, l'afflux soudain d'argent et de richesses étrangères a failli ruiner nombre de périèques, incapables de rivaliser avec des étrangers infiniment mieux dotés pour faire face aux besoins du négoce. A l'insistance des traditionalistes, Sparte a amendé sa politique. D'autres Etats, tels que Colchis ou la Macédoine, trop isolés, ne voient qu'une légère hausse de leur trafic.
Partout, les mêmes discours se font entendre: on laisse entrer l'étranger sur les marchés locaux, et on ruine les négociants locaux. La validité ou non de cet argument a peu d'importance, au regard des difficultés réelles rencontrées par une poignée de marchands devant soudain faire face à la concurrence étrangère, et à la réelle crise de confiance qui secoue de nombreux marchés face aux pressions grandissantes de refermement. Des comportements d'aubaine et de spéculation commencent même à apparaître, réduisant la disponibilité de certains biens sur les marchés, et faisant grimper certains prix!

Le principal point positif à ce stade est le renforcement de la lutte contre les pirates par tous les Etats commerçants. Celle-ci touche tout particulièrement durement les pirates Ciliciens, Chypriotes et Pisidiens, mais aussi un certain nombre de capitaines Grecs sans scrupules...

La Méditerranée occidentale semble jusqu'ici épargnée par ces évolutions, les réseaux commerciaux Carthaginois et Étrusques étant restés à l'écart du mouvement ayant animé leurs rivaux dans la moitié orientale de la mer.