Administrer la Lydie (152 AUC)

**Athéna - Syllas** Mer 15 Avr - 22:05

Administrer la Lydie
Sardes (Lydie) - Premier semestre 152 AUC:

La Lydie est un royaume à la croisée des chemins. Solidement implantée dans la moitié ouest de l'Anatolie, elle a émergé de la pléthore de principautés jadis tributaires des rois Hittites, puis des souverains Assyriens. De ses liens avec l'orient, elle a gardé des traditions royales solides, mais, à présent, l'arrivée de colons grecs toujours plus nombreux sur les côtes lydiennes a propagé la culture de ce peuple dans la région. Les dieux des Lydiens et ceux des Grecs ont beaucoup en commun, tandis que les Lydiens sont sans doute les plus familiers des barbares pour les Grecs. Les descendants du roi Gygès, fondateur du royaume Lydien contemporain, peuvent donc s'appuyer sur plusieurs forces:

L'aristocratie Lydienne constitue le coeur battant du royaume. Elle est formée des chefs locaux de Lydie, mais aussi de Phrygie et de Paphlagonie, une aristocratie guerrière, fondant son influence sur son contrôle des terres et des forces armées locales. A ce titre, elle est très attachée à la propriété des terres, et favorable au maintien d'une gouvernance décentralisée. Elle regarde également avec méfiance l'influence croissante des Grecs, tant aux frontières de la Lydie que dans les cités Grecques sous contrôle nominal de Sardes.
Le clergé de Rhéa, la Grande Mère, est la plus grande force religieuse en Lydie. Basé à Magnésie, cet influent clergé a amassé une fortune considérable, et offre la protection divine aux cités se plaçant sous le patronage de la déesse. Il est favorable au maintien de ses privilèges économiques, et à l'exaltation du culte de la déesse. En raison des syncrétismes existants entre religion grecque et Lydienne, il est neutre à l'égard des Hellènes et de leur religion.
Les cités Grecques de la Troade et de Bithynie sont une force de plus en plus influente en Lydie. Fondées sur les terres appartenant nominalement aux monarques de Sardes, souvent sans son assentiment préalable, elles ont apporté un grand enrichissement de ces régions, mais également l'émergence de pôles politiques concurrents. Pour l'instant, les rois de Lydie conservent une autorité nominale sur ces régions, mais celle-ci s'érode de plus en plus. Certaines de ces cités, comme Milet, Ephèse et Halicarnasse, se considèrent comme pleinement indépendantes. D'autres, plus au nord, demeurent encore trop petites pour s'affirmer. Leur influence économique demeure grande. Elles sont favorables à l'existence de liens avec la Grèce, et très défavorable à toute tentative de contrôle direct depuis Sardes, ou d'imposition de la culture et de la religion lydiennes.