Administrer Carthage (152 AUC)

**Athéna - Syllas** Mer 15 Avr - 22:04

Administrer Carthage
Carthage - Premier semestre 152 AUC:

Carthage, la reine de la méditerranée, est aussi la mieux administrée des républiques la bordant. Du moins, de l'avis de ses chefs. Son régime politique est basé sur un délicat équilibre entre différentes factions, maintenu en place grâce à des institutions robustes, qui permettent à ce qui est fonctionnellement une cité-état de maintenir son autorité sur tout un réseau de cités phéniciennes mineures d'Afrique, de Sardaigne et de Sicile. Si les deux rois et les assemblées populaires sont nominalement à la tête de Carthage, ils ne peuvent ignorer l'existence de blocs de pouvoir cohérents et influents:

Les commerçants au long cours ont fait la prospérité et la puissance navale de Carthage. Dignes héritiers de leurs ancêtres Tyriens, ils ne rechignent pas à affronter jusqu'aux vagues du terrible océan Atlantique pour faire venir l'étain de la mystérieuse île de Bretagne jusque sur les marchés de Carthage. Riches, influents et entreprenants, ils seront favorables à une politique pragmatique, préservant les routes commerciales, et évitant les investissements trop risqués et insusceptibles de leur être profitables.
Le clergé de Baal Hammon est l'autorité spirituelle suprême de la ville. Riche et particulièrement influent dans la capitale, il possède également des liens traditionnels forts avec son homologue à Tyr. Outre la protection de ses intérêts financiers, le clergé sera donc porté à favoriser une politique étrangère tournée vers l'orient et l'ancienne métropole.
Les chefs locaux africains sont les maîtres ancestraux de l'arrière-pays. S'ils ne sont pas aussi civilisés ni aussi riches que leurs maîtres puniques, ils sont néanmoins omniprésents, et constituent avec leurs dépendants le principal pool de recrutement de l'armée carthaginoise, et notamment de sa redoutable cavalerie numide. Les chefs locaux seront extrêmement réticents à toute centralisation ou appropriation des terres de l'intérieur par les puniques, mais au contraire très favorables aux entreprises militaires, susceptible de rapporter gros en pillage...